Vieillissement du cerveau : 3 façons de le retarder selon des chercheurs

Le vieillissement du cerveau est une préoccupation croissante, notamment avec l'augmentation de l'incidence des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Selon une étude récente, il existe des moyens de retarder ce processus : trois facteurs clés pourraient contribuer à un vieillissement cérébral plus lent.

Quels sont les facteurs qui influencent le vieillissement du cerveau ?

Selon une étude publiée en juillet 2023 dans The Lancet Healthy Longevity par des chercheurs de l'Université polytechnique de Madrid, trois facteurs particuliers pourraient augmenter les chances de protéger le cerveau du vieillissement, et ainsi retarder les troubles cognitifs de la personne âgée.

• Activité physique : Les « super-seniors », une expression désignant une personne de plus de 80 ans ayant une bonne capacité cognitive et une vitesse de déplacement supérieure à la moyenne, sont généralement ceux qui pratiquent le plus d'activités physiques. Cela inclut des activités comme le jardinage, le fait de monter les escaliers ou certains sports adaptés aux seniors, qui améliorent la circulation sanguine et ont un effet protecteur sur les neurones.
• Qualité du sommeil : Les « super-seniors » étudiés par les chercheurs étaient majoritairement satisfaits de leur sommeil lorsqu'ils étaient âgés d'une quarantaine d'années. Un bon sommeil apparaît donc essentiel à tout âge pour la santé cérébrale sur le long terme, avec des effets qui se font ressentir des décennies plus tard. Il faut donc prévenir les insomnies chez la personne âgée.
• Apprentissage d'un instrument de musique : Les « super-seniors » sont aussi plus susceptibles d'avoir appris à jouer d'un instrument de musique, au cours de leur vie, quel que soit le niveau. L'apprentissage musical pourrait avoir des effets bénéfiques sur la mémoire et d'autres fonctions cérébrales.

Comment ces facteurs peuvent-ils retarder les maladies neurodégénératives ?

Les personnes répondant au profil de « super-seniors » avaient une plus grande quantité de matière grise, composée des cellules gliales et du système neuronal, dans les zones du cerveau liées à la mémoire et à la mobilité. Cela pourrait expliquer pourquoi ces individus ont un déclin cognitif retardé de 5 ans par rapport aux personnes âgées typiques. De plus, aucun facteur de risque génétique lié à la maladie d'Alzheimer n'a été relevé chez ces personnes au cours de l’étude, ce qui suggère que les facteurs de mode de vie jouent un rôle significatif dans le retardement du vieillissement du cerveau.

Quelles implications pour la prévention de la démence et d'autres troubles ?

Les résultats de cette étude ouvrent la voie à de nouvelles recherches sur les facteurs de résilience chez les « super-seniors ». Comprendre ces facteurs pourrait conduire à de nouvelles connaissances dans la prévention du déclin ou de la perte de la mémoire chez les personnes âgées et, potentiellement, à la réduction des risques de développement de maladies neurodégénératives comme la démence.