La dénutrition des seniors serait due à une hormone
La perte d'appétit chez les personnes âgées, souvent appelée "anorexie du vieillissement", est un phénomène préoccupant qui peut mener à la dénutrition. Une étude récente publiée dans la revue Appetite suggère que l'hormone peptide YY pourrait jouer un rôle crucial dans ce processus. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension et la prise en charge de la dénutrition chez les seniors. Examinons en détail les implications de cette recherche et ses conséquences potentielles sur la santé des personnes âgées.
L'anorexie du vieillissement, ou perte d'appétit chez les personnes âgées, est un phénomène multifactoriel. Plusieurs éléments peuvent y contribuer :
Tous ces éléments peuvent se combiner et entraîner progressivement un désintérêt pour la nourriture. La perte d'appétit qui en résulte expose alors la personne âgée à un risque accru de carence nutritionnelle et de dénutrition.
Deux hormones jouent un rôle clé dans la régulation de l'appétit : la ghréline et le peptide YY.
La ghréline, sécrétée principalement par l'estomac, est souvent appelée "l'hormone de la faim". Elle stimule l'appétit en envoyant un signal au cerveau.
À l'inverse, le peptide YY, libéré par l'intestin après un repas, agit comme un signal de satiété. Il indique au cerveau que l'estomac est plein, réduisant ainsi la sensation de faim.
Un déséquilibre entre ces deux hormones pourrait donc perturber la régulation normale de l'appétit et mener à une perte d'appétit chronique.
Pour mieux comprendre les causes de l'anorexie du vieillissement, une équipe de chercheurs de l'Université de Plymouth a mené une étude sur 31 volontaires âgés de 29 à 92 ans.
Après quelques heures de jeûne, les participants ont consommé un repas. Les taux sanguins de ghréline et de peptide YY ont ensuite été mesurés à plusieurs reprises pendant 3 heures.
Les résultats ont montré que le taux de peptide YY était significativement plus élevé chez les personnes âgées que chez les sujets plus jeunes. En revanche, aucune différence notable n'a été observée pour la ghréline.
Ces données suggèrent donc un lien entre l'augmentation du peptide YY et la perte d'appétit liée à l'âge. Cependant, des études complémentaires à plus grande échelle seront nécessaires pour confirmer ces résultats préliminaires.
Le peptide YY, en envoyant un signal de satiété excessif au cerveau, pourrait donc être directement impliqué dans l'anorexie du vieillissement.
Cette hormone digestive agirait comme un "coupe-faim" naturel, en réduisant la sensation de faim même lorsque les apports alimentaires sont insuffisants. Un taux élevé de peptide YY expliquerait ainsi pourquoi certaines personnes âgées ont peu d'appétit et peinent à couvrir leurs besoins nutritionnels.
Cette découverte ouvre des pistes pour le développement de nouveaux traitements ciblant spécifiquement le peptide YY. En régulant l'action de cette hormone, il serait peut-être possible de stimuler l'appétit des seniors et de prévenir la dénutrition.
La dénutrition, souvent provoquée par une perte d'appétit persistante, peut avoir de graves répercussions sur la santé des personnes âgées :
En fragilisant l'état de santé général, la dénutrition aggrave aussi les maladies chroniques préexistantes. Elle est associée à une mortalité plus élevée et à des séjours hospitaliers plus fréquents et plus longs.
Prévenir la dénutrition est donc un enjeu majeur pour préserver la santé et la qualité de vie des personnes âgées.
Les résultats de l'étude sur le peptide YY offrent de nouvelles perspectives pour prévenir et traiter la dénutrition des personnes âgées. Parmi les pistes envisagées :
En parallèle, il reste essentiel d'agir sur les autres facteurs de risque de dénutrition, en encourageant une alimentation adaptée, une activité physique régulière et le maintien du lien social.
Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour préciser le rôle exact du peptide YY et identifier les meilleurs leviers d'action. Mais cette découverte représente d'ores et déjà une avancée majeure dans la compréhension et la prise en charge de ce problème de santé publique.
La téléassistance à domicile peut contribuer à prévenir la dénutrition des personnes âgées, grâce à un accompagnement personnalisé et bienveillant.
Les chargés d'écoute sont formés pour repérer les signes d'alerte, comme une perte d'appétit ou une perte de poids inexpliquée. Lors des appels réguliers, ils sont à l'écoute et peuvent conseiller la personne ou alerter son entourage si besoin.
Certains services de téléassistance proposent aussi un suivi personnalisé avec des professionnels de santé (médecins, diététiciens...) pour les seniors à risque de dénutrition. Cet accompagnement sur mesure permet d'adapter l'alimentation, de surveiller l'état nutritionnel et d'intervenir rapidement en cas de problème.
La téléassistance mobile avec géolocalisation GPS apporte aussi une sécurité lors des sorties, pour continuer à faire les courses ou à se rendre à des activités conviviales. En maintenant une vie sociale riche, ce dispositif contribue à préserver le plaisir de manger.
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